J'ai ouvert le calculo neuf de type 2 pour voir ...
Comparé à ce qu'on fait maintenant, c'est vachement basique.
Il y a deux cartes électroniques, une pour la partie microprocesseur (la plus petite) et l'autre pour les entrées/sorties. Les composants de puissance (commande des injecteurs et de la bobine d'allumage notamment) sont vissés sur le radiateur.
Contrairement à ce que j'attendais pour un calculateur BOSCH, les composants électroniques ne sont pas "maquillés" et sont parfaitement identifiables.


On peut séparer les deux cartes comme on ouvre un portefeuille (deux vis à enlever et deux entretoises à déclipser - il faut couper un peu le silicone collé sur les entretoises pour y arriver)

On remarque que les gros composants sont aussi collés avec du silicone, pour éviter que leur pattes ne cassent avec les vibrations.
Une vue sur la carte d'entrées/sorties. Le gros composant au milieu marqué ADC0809 est un convertisseur A/D (permet de s'interfacer aux capteurs - température, débitmètre, capteur cliquetis ...)

Deux câbles en nappe interconnectent les deux cartes.
Vue sur la carte numérique :

Le microprocesseur est un 6803 (Motorola 8 bits très ancien, qu'on trouvait dans des ordinateurs du début des années 80), associé à un PIA (extension d'E/S). Le programme est intégralement contenu dans l'EPROM (marquée "G40/LAMBDA/CUP"). Normalement il y a un clip de maintien en plastique dessus mais le l'ai enlevé pour la photo.
L'EPROM (nommée parfois "puce") est une 2764A. La capacité totale est de 8 Ko, presque rien quoi. Un calculo actuel embarque couramment 1 ou 2 Mo de nos jours, c'est à dire jusqu'à 250 fois plus

La quartz est à 4 MHz, mais le micro tourne à une fréquence bus de 1 MHz. C'est là aussi extrêmement lent. Les processeurs actuels courants sont des 32 bits PowerPC cadencés à 56 MHz avec coprocesseur mathématique. La génération qui est en train de sortir utilisera des fréquences d'horloge de 130 à 200 MHz.
Il y a sans doute quelques différences au niveau des type 3. La gestion est en P/N (capteur de pression au lieu de débitmètre) et la taille programme est probablement plus importante (16 Ko ?)
On trouve sur le net des désassembleurs gratuits qui permettraient d'analyser le code. J'ai pas d'appareillage opérationnel immédiatement pour lire l'EPROM (enfin, j'ai un truc au grenier mais je sais pas exactement où ni si il marche encore

